Bivouac 101

Promenons nous dans les bois.. mais pas n’importe comment

Il fait parfois bon de s’échapper dans la verte. Que ce soit pour gravir les beaux reliefs Pyrénéens ou gambader dans le plat pays Vendéen. Se ressourcer ou fuir temporairement un surplus de bêtise humaine. La randonnée est l’activité phare dans ce domaine mais quand on y rajoute le bivouac, ça amène une dimension toute différente. Il faut alors amener de quoi dormir, confortablement si possible. Sans oublier le repas qui doit, comme jadis, être un véritable moment de partage, de contemplation (si feu il y a) et de reconnexion avec des ressentis ancestraux. Cet article essayera de brosser largement les points principaux pour qu’une randonnée ou un bivouac soient réussis. Les principaux intéressés seront ceux qui n’ont pas encore sauté le pas. Par appréhension peut être. Mais également les plus habitués (n’est ce pas les vétérans de Maripasoula ou Camopi ? sans parler de nos camarades militaires adeptes de la Strong Green Line) . Bien sûr rien n’est inventé ici, il ne s’agit que du fruit de recherches et d’expériences, qui ne demandent qu’à être partagées et enrichies.

Où et par où?

Ça tombe sous le sens, mais partir vent du cul dans la plaine directement, ça laisse trop de place au hasard pour pouvoir en profiter pleinement. 

Mais alors comment se préparer?

C’est déjà bien de se procurer une carte IGN au 1/25000 de la zone choisie, prendre le temps de se familiariser avec la codification pour travailler aisément avec, et s’imprégner de la topographie générale de la zone choisie. A défaut on choisira un itinéraire bien emprunté et balisé type GR (Merci au club Vosgien et à tous les balisages qui sont régulièrement mis à jours). Pour le bivouac, on choisira de préférence un emplacement boisé, avec présence de bois mort et un cours ou source d’eau à proximité, mais pas trop proche non plus: Risques de crue, humidité + forte, voire les grenouilles qui peuvent gêner certains. De préférence un sol plat, peu ou pas herbeux, qu’on prendra soin de dégager pour faire une place propre. Comme en inter, on fera attention à la 3D, il s’agirait de ne pas se prendre de branche ou d’arbre mort sur la courge. On prendra soin de bien délimiter la zone feu: Pas de risque d’embrasement de la végétation( les racines peuvent aussi se consumer lentement dans le sol jusqu’au tronc), attention au vent qui fera voler des braises sur bâches, tentes, et autres joyeusetés sensibles au feu. Toujours en accord avec la législation, on essayera quand même d’être discret.

Avec qui?

On est pas en service, autant se faire une bonne équipe qui va bien. Le bivouac, même avec comme objectif de s’entrainer avec un aspect tactique peut et doit être une activité ludique.

 

Pour une première, l’idéal à mon sens est de partir à 3-4. Cela permettra de se rassurer relativement quand on aura les chocottes d’entendre un bruissement de feuilles qui s’avérera être une petite bestiole qui cherche juste à manger. Et ce n’est pas trop pour éviter les mésententes qui peuvent naturellement arriver. Il y aura ceux qui vont vouloir amener de la musique, faire rêver leurs followers etc.. et ceux qui vont préférerer une approche beaucoup simple, sensorielle, renouer avec le calme, le contact de l’Homme dans son milieu originel, coupé de tous les artifices modernes. Être plusieurs permet aussi d’embarquer du matos purement confort, on parle bien sûr ici de la popote principalement!

Du pain, du vin et des copains.

Avec quoi?

On arrive sur la fameuse question du matos, source de tous les fantasmes et débats.

Là il n’y a pas de secret, ce sera vraiment à l’appréciation de chacun, que l’on peaufinera avec l’expérience et le temps. Simplement quelques notions de base à respecter. On est pas obligé d’emmener le sac de Bear Grylls dans Man Versus Wild mais un minimum s’impose.

On privilégiera des objets simples robustes et polyvalents, au plus léger. Le budget fera le reste. Concernant le sac, il y aura les partisans des compartimentés et des cheminées (un espace simple). Les deux ont leurs avantages et inconvénients. La répartition des affaires doit se faire correctement. Le plus lourd doit être le plus près du corps, on rangera ensuite le reste en fonction de la fréquence d’utilisation. Par exemple le couchage se placera au fond du sac. Le sac à dos devra en revanche obligatoirement avoir une ceinture ventrale, qui sera serrée suffisamment pour que les épaules ne servent qu’à maintenir le haut du sac contre nous.

Nous aimerions remercier l’auteur de cet article vu comme une initiation à la randonnée et au bivouac. Si vous souhaitez que nous allions plus en profondeur, n’hésitez pas a partager cet article un maximum. Nous rédigerons d’autres articles plus techniques et détaillés.

Crédit auteur: @deadpauul (Instagram)